1877, Zola et les Blanchisseuses
24 Avril 2020. Nous avons bien une quête sur la mémoire des blanchisseuses – enfin surtout l’une d’entre nous que ça fait blanchir d’avoir autant de difficultés à avoir la plus maigre information VOIR ARTICLE –
Mais jusqu’ici nous n’avons pas publié – avoué même – qu’il y a bien un roman de référence sur ce métier : L’ASSOMMOIR de Zola.
Il s’agit du 7e volume de la grande oeuvre de Zola, Les Rougons-Macquart. Les Rougons-Macquart sont une “fresque” car c’est un ensemble de romans – qui se lisent singulièrement – sur une série de personnages qui nous font sillonner le monde ouvrier de la fin du XIXe siècle. Pour qui veut plonger dans un métier en particulier, Zola est une porte d’entrée. Si vous avez des recherches à faire sur les mineurs, plongez dans Germinal, 13e volume.
L’assommoir en réalité traite davantage de l’alcoolisme et de la vie d’une ouvrière, un assommoir étant un établissement “où l’on s’assommait d’alcool.” Mais Gervaise, l’héroïne, est blanchisseuse.
Description des machineries, de l’organisation du lavoir avec un homme gérant, la vision – sexiste pour Zola – d’un lieu de sociabilité exclusivement féminin, la force nécessaire pour taper le linge et les savoir-faire acquis. Sans compter le vocabulaire technique que retranscrit Zola.
Dans Zola, la solidarité des femmes a la dent dure, mais il suffit d’imaginer fort…
Notre devise depuis : Il faut venger Gervaise !