Décembre 2019 – Aubervilliers est en colère… sur un air de Semaine Sanglante

Décembre 2019, devant le commissariat d’Aubervilliers, on distribue un petit papier. Dessus les paroles ci-dessous, que des grévistes ont écrit. On les chante sur l’air de la Semaine Sanglante écrite par Jean-Baptiste Clément caché dans Paris en juin 1871. On chante fort – parfois mal – en espérant que les camarades enfermés entendent.

Quelques mois avant, une adaptation de la Semaine Sanglante avait été rédigée pour les luttes de l’éducation à Aubervilliers aussi. Une mode s’installe sur la ville. Ces goguettes accompagnent des semaines de lutte, et font échos, même inconsciemment à cette semaine, qui fut la dernière la Commune.

Cet air entrainant, Clément l’avait déjà repris à Pierre Dupont, un chansonnier important de la révolution de 1848. Celui-ci avait alors rédigé un Chant des Paysans dont le refrain était  :

Oh ! quand viendra la belle ?
Voilà des mille et des cents ans
Que Jean-Guêtré t’appelle,
République des paysans ! (bis)

Des campagnes aux villes, la lutte continue.

      1. Semaine-Sanglante5

 

Enregistrée par les confinés : Claire, Colin, Clémence, Maëlle et Mathieu.

 

La Semaine Sanglante d’Aubervilliers.

Dans les dépôts, dans les lycées,

Toujours les mêmes difficultés,

On veut pour tous les travailleurs

Une retraite de qualité

Aubervilliers est en colère

Ses travailleurs sont sacrifiés

On lâche rien, on est déters,

Public privé mobilisé

Refrain :

Macron, ça gronde à Auber

Les mauvais jours finiront

Et gare à la colère

Quand tous les secteurs s’y mettront (x2)

 

Encore des inégalités

Les femmes toujours seront lésées

On veut pour toutes les travailleuses

Une retraite longue et heureuse

Aubervilliers est en colère

Ses travailleuses sont sacrifiées

On lâche rien on est déters

Public privé mobilisé

Refrain

 

Dans les cortèges, dans les cités

Des lacrymos, des LBD

On veut que cesse la répression

De 4 Chemins jusqu’à Nation

Aubervilliers est en colère

Ses travailleurs sont sacrifiés

On lâche rien, on est déters,

Public privé mobilisé

Refrain

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