Blanchisseuses et communardes

Il est temps de commencer à dresser une liste publique des blanchisseuses qui participèrent à la Commune. La plupart des informations sont tirées du travail extraordinaire des autrices du Petit dictionnaire des femmes de la Commune, Claudine Rey, Annie Gayat, Sylvie Pepino, elles sont complétées par les archives en ligne de la répression et le maitron.

André, elle est secrétaire du club des Prolétaires, qui se tient à l’Église Saint-Ambroise. De ce club est aussi issu le journal Le Prolétaire, qui vaut le détour.

Marie Cretin (née Mortier), 53 ans. Elle a 2 enfants  avec son époux qui capitaine du 260e bataillon fédéré.

Victorine Coin , né le 27 octobre 1840 – 30 ans. Elle a un enfant et demeure rue de Belleville (dans le XXe arr.). Elle fut arrêtée le 7 septembre 1871 pour « Concours aux agissements de la Commune » et pour avoir « fréquenté les hommes de la Commune ». Elle fut laissée en liberté provisoire.

Marie Adrienne Colleville, surnommé Alice Bontemps, deux adresses lui sont attribuées : 54 Rue des Trois Frères (XVIIIe arr.) et 16 rue Sainte-Marie. Elle fut membre du comité de vigilance du 18e arrondissement. Elle est condamné par le 3e Conseil de guerre le 10 avril 1874.

Son surnom lui vient probablement de son compagnon Denis Bontemps, avec qui elle parvient à quitter Paris.

Ses parents et son frère (qui fut aussi condamné – Adrien Colleville) sont aussi blanchisseurs.

Catherine Collin, 35 ans, elle fit partie des femmes transférées des chantiers de Versailles à la prison de Clermont-Ferrand entre le 7 et le 9 août 1871.

Marie Barbe Cordier, épouse Houard , elle fut arrêtée le 01 juin 1871.

Marie-Catherine Crewat ou Crevat, 49 ans. Elle est transférée de la prison des chantiers de Versailles à la prison de Clermont (dans l’Oise) entre les 7 et 9 août 1871.

Marie Damas, aucun information mais fait partie des listes de la répression.

Marie-Geneviève Darras, épouse Fleur, née le 1er juillet 1810 à Neuilly sur Marne – 61 ans . Elle vit au 15 Rue de la Voûte du Cours (XIIe arr.). Elle a 2 enfants. Elle est sur la liste des femmes transférée de la prison des chantiers de Versailles à la prison de Clermont (dans l’Oise) entre les 7 et 9 août 1871. Si son dossier porte la mention “Participation à l’insurrection”, elle fut condamnée le 18 mars 1871 par le 19e conseil de guerre à deux ans de prison et 200f d’amende pour “cris séditieux”. En 1874, un rapport de la prison de Auberive signale qu’elle profère “constamment des menaces de vengeance”.

Sophie Desruelles – dite Jeanne, née 08/02/1845 à Valencienne, 26 ans. Elle vit 84 Rue Mazarine. Elle fut canonnière à la 1ère batterie de la 6e légion.

Suzanne Dutour (né Prou), 54 ans, elle a 2 enfants. On a trace de son engagement avant la Commune pour l’émancipation des femmes et la République. Des armes sont trouvées chez elle ainsi que des vêtements militaires.

Rosalie Gaillardot (ou Joséphine Rosalie Delaveaux), 28 ans. Elle est domiciliée au 84 route de Versailles dans le XVIe. Elle sera condamnée à 5 ans de travaux forcés.

Anne Germain, 36 ans, domiciliée 5 rue Myrrha dans le XVIIIe arrondissement. Elle a 2 enfants. Elle a la charge des clefs du club de l’Église Saint Bernard. Elle est déportée.

Victorine Georget (mariée Lefevre)., 28 ans, domiciliée dans le XVIII arrondissement.

Blanche Lefevre, elle semble avoir une vingtaine d’années. Elle est blanchisseuse au lavoir Sainte-Marie des Batignolles dans le XVII mais vit au 34 rue des Maris (dans le Xe). Elle est active au club de la révolution sociale qui tient place dans l’église Saint-Michel des Batignolles. Elle fait partie du comité central de l’Union des femmes. Elle meurt sur une barricade le 23 mai.

Marie-Jeanne Moussu (mariée Gourier), elle demeure au 22 avenue d’Italie dans le XIIIe. La police trouvera chez elle “papiers, journaux et chansons contenant des écrits communistes”.

Léontine Suetens 25 ans. Elle fait partie du procès des Pétroleuses.

Marie Vrecq (mariée Bédiet), 25 ans, née en 1846, elle est cantinière au 170e bataillon, elle combat sur la barricade de l’église Saint-Ambroise. Elle est surnommée Colonel Vinot, du nom de son amoureux.

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