L’histoire d’une trace dans un lavoir

Juin 2021, dans des villages du Comminges, dans l’aspétois, ce bout de Pyrénées assez méconnu, on trouve des photos accrochées à des pinces à linge.

Chacun-e a sa réaction, une dame qui prend la photo puisque c’est devant chez elle. Une autre qui regarde sans toucher, un autre qui remplace la photo par un autre truc. Tout élément du décor de ces villages, un poteau, un mur, un tableau électrique, une porte, fait office de porte-photo. Et même les lavoirs…

Alors, un jour, un p’tit bout de ruedelacommune arrive près d’un lavoir. Et là, des petites photos et des pinces à linge. On pense alors à remplacer une photo par une autre photographie d’une travailleuse arrêtée après la Commune, figurant sur la longue liste du photographe Appert.

Et en ce début juillet…un cadeau anonyme.  Un magnifique photo-montage. Alors on l’offre..

Merci l’inconnu.e.

 

MARCHAIS Joséphine, Marguerite. Née vers 1840 à Blois (Loir et Cher). Journalière ; Vivandière au bataillon des Enfants perdus. Les 22 et 23 Mai, elle est sur une barricade rue de lille, VIIe, portant chapeau tyrolien et fusil ; elle est prise les armes à la main. Accusée de pillage et d’avoir tenu des propos  obscènes. Elle est aussi accusée d’avoir incendié la Légion d’Honneur – procès dit Des pétroleuses. Elle est condamnée à mort par le 3e Conseil de guerre ; la peine est commuée en travaux forcés à perpétuité ; elle est déportée à Cayenne. En 1885, on la retrouve mariée à un gendarme. (Arch. Nat. BB24/730 – E. Thomas, Les pétroleuses – Chincholle, Les Survivants de la Commune, Louise Michel, Mémoires, Communards en NC. pp. 80-81,  référence complète à retrouver dans Petit dictionnaire des femmes de la Commune

 

 

 

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