Souliko
« Notre groupe de jeunes fonctionnant, comme à Rennes, sous la houlette de Roberte Breuilly, s’était enrichi de nombreuses « Ajistes » arrêtées par les miliciens aux abords des maquis dont elles étaient les agents de liaison. Infatigablement, nos jeunes organisaient des jeux, des rondes, des danses. Leur chorale interprétait des chansons folkloriques et aussi les chants soviétiques comme « Ma blonde entends-tu dans la plaine… », « Les Partisans », « Suliko », popularisés par les vacanciers de 1936… A la fin de la journée, toutes – jusqu’aux plus âgées – nous nous laissions entrainer dans leurs farandoles. »
Lise London
Souliko est une chanson geogienne, qui devint surtout célèbre, car il semblerait que c’était une chanson adorée par Staline (qui était d’origine georgienne). La chanson contraste avec le sanguinaire dictateur que fut Staline. Elle raconte l’hsitoire d’un homme qui cherche la tombe de sa bien aimée, Suliko. Suliko qui peut désigner un homme comme une femme, signifie aussi “âme”. L’homme voit ainsi s’incarner cet âme dans un oiseau, une rose et une étoile.
La chanteuse polonaise Anna Prucnal en propose une magnifique version en 1981. Vous pouvez aussi l’écouter en version russe via les Chœurs de l’armée rouge.
Souliko
Où es-tu tombeau de ma mie
Sans me dire adieu elle partit
{x2:}
Je pleurais, je pleurais disant à l’écho
Dis-moi où es-tu, Souliko?
L’oiselet chantait et volait
A la rose d’amour parlait
{x2:}
Blanche fleur, es-tu son tombeau
Dis-moi, est-ce toi, Souliko?
L’oiseau loin de moi s’envola
De son bec la rose tomba
{x2:}
J’entendis, j’entendis alors une voix
Qui dit “Souliko, c’était moi”
{russe phonétique:}
Ja mogilu miloj iskal
Serdce mne sorvala toska
{x2:}
Serdcu bez ljubvi ne legko
Gde zhe ty, moja Suliko?