Le Xe arrondissement de Rue de la Commune

La Commune a empli Paris, dans chaque rue, dans chaque quartier, il s’est passé quelque chose… La monographie d’un arrondissement permet de comprendre au plus près, de façon aussi plus personnel, ce qu’il se passait. Le conte “Il faut venger Gervaise” prend place dans un immeuble du Xe arrondissement. Grâce à l’expérience de l’auteure Anouk Colombani, guide-conférencière, notre équipe s’est lancée sur les traces des Communeuses et Communeux du Xe.

Trois dates sont encore au programme :

Le 24 avril : Le Xe arrondissement des communards et communardes (1871) – Conférence virtuelle

Le 8 mai : La Commune de Paris et l’engagement des femmes – Conférence virtuelle

Le 15 mai : ballade historique sur les traces de la Commune de Paris (avec la médiathèque François Sagan)

 

Des personnages du Xe et des lieux.  

Pour nous, tout a commencé avec Blanche Lefevre, blanchisseuse comme nos héroïnes, si elle travaillait au lavoir des Batignolles, elle vivait rue des Marais (devenue la rue Albert Thomas en 1970). On peut d’ailleurs s’interroger sur les raisons d’une telle pérégrination car le Xe a eu plusieurs lavoirs. On trouve des traces d’un lavoir situé sur le canal Saint-Martin, au niveau de la place Jaurès actuelle, mais aussi un lavoir sur l’actuelle Place Sainte-Marthe (le lavoir Sainte-Marthe), le grand lavoir Sainte-Marie, cis au 127, faubourg du Temple, le lavoir de la rue du Buisson-Saint-Louis, sur le faubourg du Temple ou encore la  “Villa du Lavoir (dans l’actuelle rue Boulanger. Enfin existait  le lavoir du Faubourg poissonnière  rue d’Abbeville. Est-ce qu’ils n’existaient pas encore en 1871 ou Blanche Lefevre avait-elle pour une raison ou une autre préférait une place dans le XVIIe ? Enquête en cours. En tout cas, Blanche Lefevre fut élue pour le Xe à l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés et très active dans le Club des Batignolles. Elle meurt sur une barricade située entre les deux arrondissements.

Sur notre route, nous rencontrons aussi Maxime Lisbonne et Paul Brunel qui, chacun à la tête de leur bataillon le 24e et le 107e, longeant le Canal Saint Martin s’en vont prendre la caserne du Prince Eugène, située Place du Château d’eau (actuelle place de la République), dans la journée du 18 mars.

On croise Ferdinand Gambon, l’un des 6 élus de l’arrondissement le 26 mars. Cet ancien de 1848 faisait des aller-retours entre Paris et la Nièvre, où il proclama la République en août dans le bourg d’Arquian. Il se présente aux législatives du 28 février 1871 dans la Nièvre et à Paris. C’est dans la capitale qu’il gagne le droit de siéger dans cette assemblée bien trop royaliste à son goût.

Quand la Commune advient, on le retrouve candidat dans le Xe où il arrive en tête des suffrages avec 13 000 votants. Gambon avait notamment été rendu célèbre par une chanson « La vache à Gambon », qui accompagna une souscription pour l’aider alors que tous ses biens avait été saisis, dont ses animaux de ferme. C’est suite aux massacres de La Ricamarie et d’Aubin, qu’il avait refusé de payer les impôts dus à l’empire.

Un autre élu, moins connu, le médecin Paul Rastoul exerçait en haut du boulevard Magenta. Très actif durant le siège, reconnu de son bataillon, il s’occupe des ambulances sur l’arrondissement. Il préside aussi le club des montagnards, situé Boulevard de Strasbourg.

L’arrondissement est aussi marqué par les théâtres et les cafés-concerts, du vieux Théâtre Saint-Martin au récent Eldorado. On y trouve Rosa Bordas, – figure des concerts aux Tuileries – qui organise une quête pour les ambulances du Xe au Grand Concert Parisien, où elle se produit régulièrement, mais aussi Fanny Keller, dont on sait peu de choses.

Square Eugène Varlin

Notons que le Xe comprend plusieurs traces de mémoire de la Commune. La rue (avec son école) et le square Eugène Varlin et le collège Louise Michel (pas très loin du 14 rue du Château d’eau où a exercé Louise Michel à son arrivée à Paris), mais aussi une plaque en hommage à l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés dans la mairie, une plaque en l’honneur d

Rendez-vous aux visites pour les détails, les suites…

Le 24 avril : Le Xe arrondissement des communards et communardes (1871) – Conférence virtuelle

Le 8 mai : La Commune de Paris et l’engagement des femmes – Conférence virtuelle

Le 15 mai : ballade historique sur les traces de la Commune de Paris (avec la médiathèque François Sagan)

 

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