Visites guidées – Présentation de la guide philosophe Anouk Colombani

RUE DE LA COMMUNE, collectif de mémoire sociale, porte des visites Guidées autour de la mémoire de l’Ile de France, en particulier de la banlieue nord et des anciens quartiers populaires de Paris. Suivez notre guide ! Présentation depuis la Fédération Nationale des Guides Interprètes et Conférenciers.

Guide-conférencière depuis 2012, Anouk Colombani a arpenté des intérieurs de musée et d’écoles avant de se décider à guider en plein air. Elle s’intéresse à la mémoire populaire et pratique une histoire populaire. Elle est passionnée par la transformation des lieux de la banlieue nord, et la superposition visible ou invisible des périodes historiques, des vécus.

Elle construit des visites aussi bien autour de l’urbain et l’architecture, que sur des périodes historiques précises (Seconde Guerre mondiale, Mai 68, XIX, Commune de Paris…). Parmi ses visites emblématiques, on trouve une visite sur la RN1 à Pierrefitte sur Seine, la vie des Juifs à Pantin dans les années 30, une visite sur les communardes dans le Xe, une visite de œuvres d’art à La Courneuve.

En plus du travail fait avec Rue de la Commune, elle travaille avec des mairies, des médiathèques et des comités départementaux du tourisme.

Avec Mymytchell, elle monte les balades enchantées de Rue de la Commune.

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PARTENARIATS : SEINE-SAINT-DENIS TOURISME, OFFICE DU TOURISME PLAINE COMMUNE , MEDIATHEQUE FRANCOISE SAGAN, ARCHIVES DE PANTIN

Interview d’Anouk Colombani par Tourisme 93 https://www.tourisme93.com/anouk-colombani.html

Interview d’Anouk Colombani par JSD le journal de Saint-Denis “Anouk – la philosophie militante -” https://lejsd.com/content/anouk-colombani-la-philosophie-militante

Extrait

Anouk, Vous êtes originaire de Pierrefitte-sur-Seine et vous vous intéressez à la culture populaire. Pouvez-vous nous présenter votre parcours et ce qui vous passionne dans la transformation des lieux de la banlieue Nord de Paris ?

J’ai commencé comme guide au Mémorial de la Shoah, notamment à Drancy, grâce à une formation en histoire et – surtout – à des recherches en philosophie qui portent sur les thématiques des violences extrêmes et des pratiques de réconciliation. J’ai beaucoup travaillé sur les enjeux de réconciliation nationale et la tension entre l’usage scientifique et l’usage populaire de l’histoire.

Cueilleurs de cerises à Pierrefitte : clin d'oeil à la chanson

Cueilleurs de cerises à Pierrefitte : clin d’oeil à la chanson

Mon évolution vers des balades plus socio-urbaines est due au fait d’avoir baigné dans une atmosphère où on racontait beaucoup l’histoire des gens, la transformation des rues, les luttes… Peut-être parce que je viens d’une famille qui n’a pas de foyer familial. En grandissant, je me suis rendu compte que le 93 bougeait tout le temps et que, selon l’âge et le parcours qu’on avait, on ne voyait pas la même chose. Ma grand-mère, qui a vécu aux Courtillières de Pantin, oubliait régulièrement que le métro ne s’arrêtait plus Porte de la Villette mais à La Courneuve. Je connais quelqu’un qui s’énerve régulièrement contre le fait que l’université Paris 8 est installé sur l’ancien stade municipal de Pierrefitte. J’ai grandi entre des friches et des jardins familiaux ; presque tout est bâti aujourd’hui mais il y a des fermes aux Fortes Terres (de Pierrefitte), dans le Parc de la Courneuve, à Romainville… Je trouve que c’est important de maintenir ces strates de mémoire géographique et sociale en les liant à des histoires individuelles et collectives. L’histoire n’est pas seulement celles des lieux, c’est aussi celles des gens et des collectifs qui y ont vécu.